Voyage retour

Départ de Lyon jeudi matin. Petit problème de passerelle, rien de méchant, l'avion aura une dizaine de minute de retard. Comme bien souvent, les désagréments que l'on peut attribuer à Air France sont dus à ses prestataires de services... Dans l'avion, une bande de jeunes retraités aussi excités que de écoliers en voyage scolaire ! Mais aussi un monsieur, juste devant moi dans la file, celui avec qui il ne vaut mieux pas être: non, pas un terroriste mais un collant qui veut parler. Dans la file d'attente, il essaye de faire remarquer que ses connaissances aéronautiques sont très poussées bien qu'il hésite sur le modèle de l'avion. Un 737-300 ou 400, la question restera dans l'impasse jusqu'à que mes yeux, plus affutés que les siens (un gars de soixante ans en sait peut-être plus que moi sur les avions, j'ai une meilleure vue ) puissent confirmer l'hypotèse "737-300", confirmation que je garderai pour moi.
Le fan d'avion est déjà en train de parler à une pauvre dame qui s'inquiète pour sa correspondance. Pas de problème selon lui, notre avion devrait arriver en terminal 2E, pas si loin de son terminal 2F et de son vol pour Beyrouth.
Là encore, je ne préfère rien dire, mais je savais que l'on allat arriver en 2F, la dame à l'enregistrement me l'avait dit ! J'ai de meilleures oreilles aussi.

Bon, on embarque, le vol étant complet, ceux à l'arrière de l'appareil passent avant. Cela permet au soixantenaire une nouvelle remarque: "Heureusement qu'ils n'ont pas mis un A319 comme prévu !" Ah bah oui.
Pas de chance, "il" se retrouve à côté de moi et d'un cadre de chez chez Thalès (on sait vite tout sur la vie des autres avec un peu d'observation à 20 cm de soi !).
Néanmoins, j'ai pu me rendre compte, que ce n'était pas un simple fan d'avions... Non, c'est du calibre d'un malade à pouvoir passer à "jour après jour" avec Jean Luc Delarue. Il connaissait également les horaires de départ des avions de tout le terminal 2. Je pense qu'il prenait l'avion pour faire étalage de sa maniaquerie et pour pouvoir rentrer chez lui en avion et ainsi passer du temps dans des avions pour parler des avions.

Arrivée à Roissy, il faut encore prendre la nationale et rouler une bonne demi-heure pour rejoindre le parking, complet, où les gentils (pour ne pas être vulgaire) monsieurs d'ADP vont balancer, pardon ranger, les valises... Enfin, pas la mienne.